La chemise
La chemise de l’homme était de toile grossière grise du pays. Les manches très courtes se terminaient en rond en fronçant un peu sur un poignet très étroit, ou bien la couture droite s’arrêtait avant le poignet qui restait fendu et pouvait ainsi se retrousser. Le col était droit et ample permettant de gros noeuds de cravate. Celle si n’était qu’une sorte de foulard grossier, en général noir, qu’on nouait et dont on laissait pendre les deux bouts. Il faisait le plus souvent deux tours autour du cou.
Les sous-vêtements
Les sous-vêtements paraissent avoir été peu utilisés. Quand il faisait froid, on mettait deux chemises l’une sur l’autre (leur ampleur rendait l’opération facile). On se passait aussi fort bien de mouchoir en se mouchant avec les doigts, avant l’expension des grands mouchoirs d’indienne, rouges ou à carreaux. Les ceintures de flanelle se portaient dans la culotte.
La culotte
La culotte s’arrêtait au dessus du genou. Les culottes courtes, accompagnées de guêtres, étaient beaucoup plus pratiques dans la boue qui envahissait autrefois cours et chemins. Pantalons ou culottes, jusque vers 1870, furent toujours à pont, qui dans sa forme ancienne était une sorte de trapèze montant de l’entrejambes et s’élargissant vers la ceinture, où il se fixait par trois gros boutons. Pour tenir la culotte, les bretelles. Très souvent, les belles bretelles larges, ornées de broderies à motif géométriques, étaient confectionnées à l’usage exclusif du prétendu par sa promise.
Les guêtres
Les guêtres étaient l’accompagnement indispensable nécessaire des culottes. Elle montaient haut sur la cuisse et un noeud de toile les resserrait sous le genou
Le gilet
Le gilet, droit ou croisé, était orné d’un ou plusieurs rangs de boutons de cuivre ou de bois.
La blouse
La blouse était bien commode lorsqu’on risquait de se salir mais elle avait le tort de cacher le beau gilet. Elle fut assez longtemps mal considérée. Ce sont les jeunes gens qui l’ont imposée à cause de sa légèreté,pour l’été. De 15 à trente ans, il portaient, selon le témoignage de Calmette, la blouse blanche, qui leur donnait une allure plus gaie. Les blouse d’hommes furent longtemps bleues, à carreaux bleus et blancs vers 1875-1880 ; ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle qu’apparut la blouse noire, réservée auparavant à des marchands de bestiaux. Le triste costume du paysans 1900, noir de la tête au pieds, n’est pas le costume ancien. La blouse ancienne était très courte et d’une ampleur extraordinaire. Des fils blancs à dessins géométriques décoraient l’encolure et les coutures. Le paysan portait, brodé sur la poitrine, un petit bouquet.
Le chapeau
Le chapeau était tenu comme absolument nécessaire contre le soleil et les intempéries. En semaine, il pouvait être aussi cabossé et crasseux que possible. Celui du dimanche était rond, à larges bords, un peu « poilu ». Sous le chapeau, les cheveux se portaient très long, jusqu’aux épaules. N’étaient tondus que les militaires qu’on traitait d’ »escapats al bourreu ». Le visage était rasé. La barbe à l’auvergnate, le collier passant sous le menton, ne dût être à la mode que pendant la seconde moitié du XIXème siècle.
Le bâton
Le bâton de voyage, d’alisier rougi dans la chaux vive, « lou drellier » était indispensable pour la marche et la défense, on le gardait même pour danser entre hommes des bourrées d’allure guerrière.